Aquarelle et détrempe
Dans la compagnie d'un oiseau mort, une petite grive, portraits d'elle tant que son oeil immobile peut ou semble encore me regarder, finalement
trois jours, elle prend sans le savoir la pose et s'envole du papier posé. Je note l'heure de réalisation de chacun des dessins, cela me parait important, une seconde comme un instant unique.
Icare vient tourner autour de la petite grive et autour de moi, le silence nécessaire à tout cela rend le geste encore plus évident, continuons sans question. Je pense à Anselme Kiefer "Il n'y a pas de lieu où situer l'esprit, il est comme les traces de pas des oiseaux dans le ciel".
Puis Icare à son tour s'envole. Et l'oiseau reste là.
janvier/février 2020