Gravure sur papier Arches gouaché
Creux, gravure, empreinte, trace.
La matière raconte, sous mes doigts je vois.
Je retourne encore à mon papier capable de tout supporter, parfois blessé il donne encore de la lumière. Faire de la gravure sans presse.
Besoin du rapport avec la matière, plus de l’ordre de la sculpture, enlever la matière, le creux révèle un évidement : comme Giacometti qui procède par l’absence sur le bord du vide.
Il faut du noir sur le papier très blanc, je le recouvre de gouache, la morsure de l’outil révèlera et créé le trait creusé, c’est la première fois que j’utilise un outil incisif et qui ne permet pas de repentir.
Je me souviens des grabouilles/grabouillis que je fais parfois avec un stylo bille ou un feutre, des enlacements du graphisme pour le plaisir et du geste qui veut se perdre dans une sorte de danse ou de rythme proche de la frénésie puis la répétition qui calme à la fin.
Creuser autour de fantômes, creuser les animaux pour leurs peaux, leurs rides qui forment leur carcasse et leur présence. Creuser encore pour leurs attributs blessés ou leurs flétrissures.
Extraits d'oeuvres 2018