Se limiter à quelques mots : temps, mesure, plaisir, œuvre, limite, creuser.
Il me semble que toute une vie peut se résumer à ces mots.
Il y a pour l’instant six boites qui protègent, retiennent ces mots.
On peut ouvrir la boite, toucher les mots, les effleurer, ils ne craignent rien. Le coton est un matériau étrange, magique lorsqu’on l’enflamme. Il semble fragile mais se défend très bien, impossible de planter un clou dans du coton.
Il soigne, nettoie nos petits bobos et en principe on le jette. J’aime le paquet de coton qui se déroule comme les pages d’un leporello, chaque rectangle est même ponctué par de fins tirets, tout est déjà livre, même le blanc plus blanc que celui d’une page.
Comment ne pas être tenté par cette évidence qui pourtant n’est rien...
avril 2017
Ce leporello déplie des figures que le temps avait enfouies.
Celles de la belle Isa, une ânesse, dont la couleur révèle les traits.
Ainsi la matière peinte redonne vie à ce qui fut une présence vraie.
Les mots de B.N. essaient de rendre sensible ce croisement
entre les gestes qui recréent et la figure qui les inspire.
Ce petit livre est aussi une preuve d’amitié entre nous trois : CDJPHBN